Bernard Magrez
Bernard Magrez

Bernard Magrez

Pessac, GirondeFrance

Le combat d’une vie

Bordeaux, 1936. La guerre n’est pas encore là, mais son parfum embaumera bientôt le pays. C’est dans ces temps troublés que Bernard Magrez voit le jour. D’une éducation plutôt rigide, il tirera ses premières leçons de vie. Mais entre les subir et les assimiler, le choix est clair : dans le tourment, une force intérieure hors du commun prendra racine.

À 16 ans, il quitte l’école et se lance dans la négociation de vins. Parfait autodidacte, il trouve de précieux alliés en la discipline, la rigueur, et les livres. Bernard Magrez a décidé de devenir Bernard Magrez.

L’avenir commence par un rêve

Nous sommes en 1961. Bernard Magrez a 25 ans, et son ambition est une ancre dans l’infini des possibles. Il se rend aux États-Unis, et y découvre un mode de vente inédit : l’hypermarché. De retour en France, il crée sa propre entreprise, dédiée, entre autres, au whisky et au porto.

Ce dernier est commercialisé dans le tout premier Carrefour du pays, devenant la seconde marque la plus consommée par les Français. Peu à peu, sa gamme de spiritueux s’étend, jusqu’à conquérir pleinement le marché. Le moment est venu de voir encore plus loin.

La passion d’une vie

1979. Bernard Magrez n’a eu de cesse d’évoluer, se renouveler, se diversifier, toujours en alerte, focalisé sur la ligne d’horizon, déjà prêt aux pas d’après. Mais cette fureur de bâtir n’aurait peut-être jamais pu s’exprimer sans un moment-clé de sa vie: il y a vingt ans, il tombait dans le vin comme on tombe amoureux. Alors, dans un retour aux sources, comme un hommage à ces prémices, il crée les vins Malesan et commercialise le Sidi Brahim, un cru tout droit venu de l’Atlas algérien. Le Bernard Magrez que le monde entier connaîtra vient de poser les bases de sa notoriété.

Le quatuor gagnant

Lorsqu’il décide, dans les années 1980, de se tourner vers les vins haut de gamme, Bernard Magrez fait un choix fort: sa première acquisition sera celle du Château Pape Clément, célèbre grand cru classé de Graves depuis une trentaine d’années. S’ensuivent le Château Fombrauge, grand cru classé de Saint-Émilion, le Château La Tour Carnet, grand cru classé du Médoc depuis 1855, puis, parmi dix-huit autres domaines bordelais de renom, le Clos Haut Peraguey, premier grand cru classé de Sauternes. Un coup de maître en quatre temps, qui fera de lui l’unique propriétaire de quatre domaines de prestige à la fois.

Une passion sans frontière

Parce que rien ne justifie de se limiter au monde connu, et que l’élan de la découverte ne l’a pas quitté un instant depuis ses débuts, Bernard Magrez, fidèle à lui-même, voit encore plus loin. Ses prochaines acquisitions ont lieu dans huit pays différents : Maroc, Espagne, Portugal, Japon, Argentine, Uruguay, Chili, et États-Unis.

Au total, 43 propriétés et plus de 1000 hectares de vignobles agrémentent ainsi son succès, reflétant parfaitement son goût pour les défis.